Connaissez-vous l’histoire du Tamagotchi, l’animal de compagnie virtuel ?
Aki Maita vivait seule, travaillait de longues heures et voulait en fait un animal de compagnie. Cependant, elle ne pensait pas qu’il était responsable d’avoir un chien, car elle n’avait pas le temps de s’en occuper correctement. Elle a alors eu l’idée de concevoir un chien virtuel…
Si quelqu’un avec une telle idée venait dans votre bureau, quelle serait votre première réaction ? Prendriez-vous immédiatement le téléphone pour appeler l’institution psychiatrique la plus proche ? Ou bien écouteriez-vous et donneriez-vous une chance à l’idée ?
Aki Maita a eu la chance que son employeur, Bandai, lui donne cette opportunité. Cela a finalement conduit à une entreprise de 5 milliards de dollars. C’est devenu la principale activité de l’entreprise.
De nombreuses personnes vivent des expériences similaires tous les jours. Une pensée, une concoction, nous frappe… mais ensuite quoi ? Est-ce qu’on en parle ? Le partageons-nous avec d’autres, avec nos collègues, avec notre direction? Est-ce qu’on en fait quelque chose?
La plupart d’entre nous n’en font rien, parce qu’ils n’y pensent pas, parce qu’ils pensent qu’on va se moquer d’eux, parce qu’ils ne connaissent pas tous les éléments.
Les circonstances jouent également un rôle. À votre avis, cela aurait-il fonctionné dans des environnements d’entreprise tels que IBM, Cisco ou Alcatel ?
Qu’est-ce que cela signifierait pour vous si vous pouviez avoir accès aux pensées et aux idées de vos employés ?
Le professeur Américain d’origine Gantoise, Philippe Byosiere, a mis au point une méthode pour initier ce processus et l’applique depuis des années aux États-Unis et au Japon. Les 2 % d’idées les plus importantes qui en résultent débouchent sur de nouvelles activités, à la fois directement et indirectement en tant que spin-off. Nous appliquons cette méthodologie en Europe.
La différence avec les autres approches est que nous en faisons un projet d’entreprise commun, dans lequel les participants sont impliqués jusqu’à la fin.
L’adhésion fournit un stimulus supplémentaire et, très souvent, c’est le début d’une culture de l’innovation.
L’innovation ne se limite pas au département R&D. Elle concerne tous les employés, l’ensemble de l’organisation.